Danny Krivit
On ne va pas y aller par 4 chemins, Danny Krivit est l’un des meilleurs DJ mondiaux. La preuve, David Guetta a dit un jour “Danny c’est mon dieu” (#fakenews).
Ce natif de Greenwich Village à New York vient de fêter en 2016 ses 45 années de carrière en tant que DJ. Franchement, qui dit mieux ? On a bien notre Lolo national qui en est arrivé à 30 avec le panache et la superbe qu’on lui connaît mais soyons honnête : Danny Krivit c’est le plus fort.
On commence rapidement : son père est manager du jazzman Chet Baker, tandi que son voisin du dessus est le boss de Polydor Records qui lui présente James Brown en chair et en os à l’époque de “Get on the good foot” et “Think”. Son père est aussi le propriétaire d’un restaurant steack house qui dispose d’un sous sol, qui sera le premier dancefloor où Danny commencera à officier en tant que DJ à l’âge de 14 ans. Nous sommes en 1971.
Quand Danny ne passe pas les meilleurs disques de funk, soul, dance rock ou que sais-je pour faire danser la communauté gay du Village, il sert le brunch à des gens comme Janis Joplin, Jimi Hendrix, Charlie Mingus, John Lennon, Yoko Ono… Début 1980, il est un des rares DJ de New York qui travaille 7 nuits par semaine et qui, comble de l’affaire, est payé presque à chaque fois ! Une prouesse à l’époque. Ayant usé ses semelles sur le dancefloor du Loft de David Mancuso (le parrain de la club culture new yorkaise / mondiale) et étant un proche de Larry Levan du légendaire club Paradise Garage, Danny est au coeur du réacteur Dance Music et sait jouer de TOUT.
Pendant 4 ans, il est dj résident d’un club un peu spécial où les gens kiffent la musique en faisant du roller. C’est le Roxy club, un des berceaux du hip hop avec Afrika Bambaata et Grand Master Flash qui passent eux aussi derrière les platines pour s’assurer que les gens fassent bien du roller comme il faut. Je vous passe les 10 années suivantes pendant lesquelles il continue d’être le plus fort et où la house a littéralement envahi New York et ses clubs. Danny continue de squatter les meilleurs cabines DJ de la grosse pomme et lance avec ses copains François K & Joe Claussel les soirées Body and Soul en 1996. Chaque dimanche, de 16h à minuit, voire 1 ou 2h, les 3 enflamment le dancefloor devant un public qui ne boit pas une goûte d’alcool. Fou non ? Essayez de faire ça vous qu’on rigole un peu. La soirée s’exporte à travers le monde et vient de fêter ses 20 ans en 2016. La dernière parisienne a eu lieu sous le Wanderlust et l’avant dernière dans un club de la porte de Versailles et c’était magique. Les gens étaient heureux et souriaient bêtement. Moi aussi.
Tout ça pour vous dire que Danny est vraiment un DJ d’exception, un dj Legend comme aiment à l’appeler les connoisseurs. Et franchement c’est pas volé. On le surnomme aussi “King of the Re-edit”, tant il a sorti (130 environ) des edits de funk, disco, soul et j’en passe, tous taillés pour le dancefloor. Sa série Edits by Mr K a remis au goût du jour des morceaux oubliés ou inconnus qui ont certainement contribué au revival soulful et disco des 5 dernières années. Son edit de Love is the message pour MFSB est considéré comme le meilleur de tous les temps. Son nom apparaît sur les crédits d’environ 300 disques en tant que producteur / mixeur / éditeur. Sa collection personnelle avoisine les 80 000 disques !